chiara ride anche oggi, e tu Do? Lo vedrai? Amen. Non sapeva che la telefonista fosse la bellissima Simone

 

 

 

 

 

Montand:

Quand on est amoureux, mais vraiment amoureux… eh bien ! Il y a des moments où c’est tout de suite… qu’on a envie de lui faire savoir combien on l’aime et combien elle vous manque, surtout si c’est le début d’une vraie histoire d’amour et qu’elle

n’habite pas la même ville que vous.

Alors il y a deux solutions. Le téléphone ou le télégramme.
Le téléphone bien sûr, mais quoi de plus simple qu’un télégramme qu’elle pourra lire, garder, relire, apprendre par c?ur, porter sur elle… enfin…
{sonnerie}
La téléphoniste:
Télégramme téléphoné 351, j’écoute…
Montand:
Mademoiselle, je voudrais passer un télégramme s’il vous plaît…
La téléphoniste:
Pour la France ?
Montand:
Oui, pour la France
La téléphoniste:
Quel numéro êtes-vous
Montand:
Odéon 27 45
La téléphoniste:
Adressé à…
Montand: {amoureusement}
Mademoiselle Colette Mercier
La téléphoniste: {sèchement}
Colette Mercier… Marcel… Eugène… Raoul… Célestin… Irma… Raoul…
Montand:
Oui…
La téléphoniste:
L’adresse ?
Montand:
23, square Lamartine… Besançon
La téléphoniste:
Département ?
Montand:
Le Doubs… Je crois…
La téléphoniste:
…Besançon… Doubs … ! Le texte…
Montand:
Mon chéri…
La téléphoniste:
Comment ?
Montand:
Mon chéri…
La téléphoniste:
MON chéri ou Ma chérie ? …
Montand:
Non. Mon chéri…
La téléphoniste:
Bon ! Mon chéri… Comme une en-tête de lettre ?
Montand:
Oui, si vous voulez… Mon chéri…
La téléphoniste:
Mon chéri, deux fois ?
Montand:
Non ! Une fois, mademoiselle…
La téléphoniste:
Ensuite…
Montand:
J’entends le vent… Je t’aime
La téléphoniste:
J’en-tends-le-vent-jeu-t’ai-meu… Ensuite ?
Montand:
La ville est morte depuis que tu es partie, mais la statue est toujours à la même place…
La téléphoniste:
… Oh… Attendez… Attendez… depuis que tu es partie… heu… la.. la quoi ?
Montand:
La statue…
La téléphoniste:
Comme une statue ?
Montand:
Oui, comme une statue
La téléphoniste:
… la statue est toujours à la même place… C’est ça ?
Montand:
Oui, c’est ça mademoiselle… Eugène Sue me regarde… Je t’aime
La téléphoniste:
Eugène ? Comme le prénom ?
Montand:
Oui…
La téléphoniste:
Ensuite ?
Montand:
Sue… Eugène Sue:
La téléphoniste
Epelez…
Montand
S comme Suzanne, U comme…
La téléphoniste:
Ursule !
Montand:
Oui et E comme Eugène…
La téléphoniste:
Sue !
Montand:
Oui, mademoiselle…
La téléphoniste:
Ensuite ?
Montand:
Me regarde… Je t’aime
La téléphoniste:
Je t’aime
Montand:
Je pense à toi
La téléphoniste:
Je pense à toi
Montand:
Je t’aime… Je t’aime… Je t’aime…
La téléphoniste:
Je t’aime, je t’aime… Alors ? trois fois je t’aime ?
Montand:
Oui, mademoiselle… Paul !
La téléphoniste:
C’est la signature ?
Montand:
Oui
La téléphoniste: (sur un ton monocorde)
Je vous relis. Vous êtes Odéon 27 45, adressé à mademoiselle Colette Mercier, Marcel Eugène Raoul Célestin Irma Raoul, 23, square Lamartine, Besançon, Doubs.
Mon chéri je t’aime la ville est morte depuis que tu es partie mais la statue est toujours à la même place Eugène sue me regarde je t’aime je pense à toi je t’aime je t’aime je t’aime signé Paul !

 

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2 risposte a chiara ride anche oggi, e tu Do? Lo vedrai? Amen. Non sapeva che la telefonista fosse la bellissima Simone

  1. Donatella scrive:

    E’ sempre irresistibile!

    E tanto per ridere un po’( ma cosa c’è da ridere), inauguriamo una nuova strabiliante rubrica: Nero di seppia.

    Sono seduta al bar degli Odiosi. Sì, proprio odiosi nel vero e profondo significato della parola: degni di odio. Del resto l’odio è reciproco: quei sorrisi falsi, quel sottintendere ” faccia presto ad ordinare perché non siamo qui a perdere tempo”, quel sottolineare le mie richieste legittime di un buon caffè come se fossero esigenze spropositate. Lo so che non dovrei più andarci, ma mi viene comodo perché il baracchino si trova sulla strada che faccio per andare da casa mia al mare.Il padrone, o quello che penso sia il padrone, è quello più rivoltante: se potesse azzannerebbe i clienti e poi li deruberebbe. Sembra un cane spelacchiato e aggressivo, roba da film noir. Adesso che ci penso potrebbe anche mettere del veleno nel caffè, per il gusto di uccidere i clienti che hanno la sfortuna di cadere nelle sue grinfie. La barista sembra quasi umana, ma è tutta finzione. Per tenersi il lavoro ha dovuto rinunciare alla sua parte migliore; oltre a tutta l’umanità, odia in particolare modo il padrone. Si vede che vorrebbe strozzarlo, ma non può uscire da quella situazione miserabile e l’odio cresce. Da parte mia coltivo il mio odio senza conseguenze: ordino con voce serafica un cappuccio caldissimo, con la schiuma e un piattino a parte, per farlo assaggiare al mio cagnolino che ne è goloso. Sento l’odio dell’intero bar, per fortuna molto piccolo. Il mio Didì ringhia sottovoce perché ha annusato la fredda ventata avversaria che l’ha investito. Sono certa che mi porteranno un cappuccio tiepido e si scorderanno del piattino di servizio. Guardo il cielo azzurro e il mare a pochi metri da me: non c’è come l’odio che fa scorrere la vita nelle vene.

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